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Lucile Manoury et Patrick Gianfaldoni - Pour une philanthropie stratégique de territoire ? Une expérimentation de la Fondation de France contribuant aux processus territorialisés et territorialisant d’innovation sociale

Lucile Manoury et Patrick Gianfaldoni
Pour une philanthropie stratégique de territoire ? Une expérimentation de la Fondation de France contribuant aux processus territorialises et territorialisant d’innovation sociale

Article réalisé le 15/06/20 pour le Philanthropy Social Sciences Program (PSSP)
Inspiré de P. Gianfaldoni, L. MANOURY, La contribution de la Fondation de France aux processus territorialises et territorialisant d’innovation sociale , De boeck superieur, revue « innovations », 2019/2, pp. 103 a 127.

Le soutien au développement territorial apparaît comme une des voies d’une philanthropie stratégique (Lambelet, 2014 ; Frumkin et Al., 2020), d’autant plus opportune que les territoires connaissent un regain d’attention du fait même de tensions sociales locales diverses mais récurrentes (délaissement de territoires ruraux, quartiers urbains dits sensibles, gilets jaunes, etc.). Selon Frumkin, actant un tournant dans la conception du don, la philanthropie moderne priorise les principes d’autonomisation et de création d’opportunités pour les bénéficiaires. Son caractère stratégique se fonde sur les principes de responsabilité, d’efficacité et de légitimité et sur la relation travaillée entre la finalité du don et les modalités d’intervention. Donner la priorité à un territoire plutôt qu’à un type d’activité compte parmi les effets leviers stratégiques d’un nouveau type envisagé par la philanthropie. L’intérêt de la Fondation de France (FdF) pour le développement territorial, créée en 1969 par A. Malraux et devenue la Fondation de « toutes les causes », tient à la conviction de l’efficacité de l’action de proximité face à la précarité mais aussi à l’inspiration des Community Foundations anglo-saxonnes, fédérant des habitants et acteurs engagés au service de leur territoire.

La FdF expérimente le programme « Dynamiques Territoriales » à partir de 2013. 6 territoires sont retenus en raison de faibles remontées de projets, de leurs vulnérabilités (formes d’exclusion sociale, nature des besoins sociaux, conditions socioéconomiques, difficultés de coopérations) et ressources supposées (type d’acteurs en présence, réseaux pré existants, …). En 2018, deux des six démarches territoriales, « Hors Piste » sur les Hautes Alpes et « Mine d’Idées » sur deux agglomérations au cœur du bassin minier, sont finalisées. Leur étude est rendue possible par l’exploitation des données capitalisées par une évaluation longitudinale. Celle-ci permet d’explorer la façon dont cette philanthropie stratégique de territoire cherche à faire levier de transformation et d’innovation sociale territoriale en s’adaptant aux spécificités des territoires.

Dynamiques territoriales, une approche du territoire comme construit social
Pour explorer la façon dont « Dynamiques Territoriales » participe d’un développement ancré territorialement et induit des innovations sociales, l’analyse invite à se représenter le territoire comme un construit socio-économique et sociopolitique dynamique. Le territoire est « révélé » (Colletis, Pecqueur, 2005) par des systèmes de relations sociales constitués en raison d’une communauté de questions à traiter, de problèmes à résoudre, de projets à mener. Les innovations sociales induites constituent des réponses spatio-temporelles à des situations propres à chaque territoire. L’intervention d’un « intermédiaire philanthrope » vise un « processus de changement institutionnel fondé sur la participation de la société civile » (Bouchard, Lévesque, 2017).

L’innovation sociale endogène au territoire peut être repérée à travers les processus générés, et les effets engendrés. Le programme se décline en 6 démarches mues par des caractéristiques communes et suffisamment souples pour s’adapter aux différents contextes territoriaux, en cohérence avec les objectifs généraux : « ajuster les modes d’action aux spécificités territoriales », « encourager des initiatives collectives visant à améliorer la vie quotidienne », « promouvoir des réponses nouvelles et adaptées dans une perspective d’animation et de structuration locales ». Le décloisonnement et la transversalité de la démarche sont encouragés par l’absence de critère thématique. Le programme s’écarte alors du paradigme technocratique de l’innovation sociale (Montgomery, 2016), et d’une conception verticalisée et instrumentale de celle-ci.

Première des caractéristiques, en ne retenant que deux critères, la participation et la coopération, la démarche s’inspire du constructivisme social (Harrison, 2012). Attribuant aux initiatives citoyennes coordonnées et combinées la fonction de revitalisation territoriale, ces innovations sociales procèdent d’une conception actionnaliste du développement local (Klein, 2014). Elles s’appuient sur l’empowerment, concept polysémique recoupant différentes approches : l’empowerment individuel, par référence à l’acquisition ou le renforcement de capacités individuelles en vue d’effectuer des choix volontaires ; l’empowerment communautaire, par lesquels les arrangements institutionnels et organisationnels entre parties prenantes tendent à façonner et renouveler un capital socio-territorial dans des espaces délimités (Klein, 2008). Dans un « climat » organisationnel propice, les capacités d’initiative et d’action des acteurs peuvent conduire à une autonomisation du territoire d’appartenance (valeurs et identité communes) jusqu’à créer les conditions d’un milieu innovateur révélateur de ressources.

Une seconde caractéristique du programme est de s’ouvrir aux idées d’habitants, entendues comme intentions, désirs, intuitions, à la différence des projets structurés par des objectifs, processus et effets envisagés. La FdF déploie alors 3 fonctions : l’accompagnement des idées, une, plus classique, d’instruction et de sélection de projets, et l’expérimentation d’une démarche volontaire d’animation locale, adaptée aux caractéristiques du territoire. Par opposition au développement extraterritorial, l’ambition consiste à composer avec les ressources disponibles à valoriser, les besoins identifiés à couvrir et les acteurs en présence.

Approcher les spécificités des territoires
Les deux approches de l’empowerment, individuel et communautaire, permettent de cerner l’endogénéité territoriale de l’innovation sociale. Elles révèlent un empowerment territorial fruit d’un processus et d’effets d’activation sociale, par lequel l’innovation sociale devient indissociable des formes de proximité entre bénéficiaires associés comme des ressources créées et valorisées au sein des territoires. Aussi, l’analyse cherche-t-elle à spécifier celles-ci en mobilisant deux grilles d’analyse socioéconomique du territoire : la constitution de formes de proximité ; la spécification-valorisation de ressources.
La grille d’analyse « proximiste » (Pecqueur, Zimmermann (dir.), 2004 ; Boschma, 2005 ; Boschma, Frenken, 2010 ; Stimson, 2014 ; Torre, 2014) retient quatre formes de proximité : géographique (spatiale), organisée (liée à la coordination entre acteurs co-localisés), sociale (référée aux relations entre acteurs dans un contexte social déterminé) et cognitive (partage de connaissances facilité par une proximité culturelle).
La grille d’analyse des ressources territoriales (Benko, Pecqueur, 2001 ; Colletis, Pecqueur, 2005 ; François et al., 2013) discerne le caractère générique ou spécifique des ressources. Alors que les ressources génériques possèdent la propriété d’être utilisables et transférables, indépendamment de leur espace de dotation, les ressources spécifiques possèdent une qualité, une identité, attachées à un territoire. Elles se matérialisent par des règles et savoirs tacites, des valeurs culturelles implantées. Elles reposent sur l’échange réciprocitaire, caractérisé par des relations fondées sur des apprentissages collectifs, des liens de confiance, de considération, des combinaisons de connaissances, de la reconnaissance mutuelle et de l’interconnaissance.

L’analyse des deux territoires permet d’identifier des formes de proximité dominantes différentes, et met en exergue un processus d’activation des ressources spécifiques cohérent avec les singularités de chaque territoire.
Dans le cas des Hautes Alpes, la proximité physique induite par l’enclavement des vallées positionne les habitants comme catégorie essentielle d’acteurs et donne lieu à des formes segmentées de proximité géographique. Le développement de nouvelles réponses aux besoins locaux découle d’arrangements organisationnels entre acteurs, associatifs et/ou habitants, du fait même d’institutions éloignées, plutôt centrées sur Gap et Briançon. La proximité organisée est dominée par la présence d’acteurs associatifs, dont la culture d’entraide et de coopération révèle des formes de proximité sociale et cognitive. Le lien direct avec des habitants est donc devenu une préoccupation centrale : « Hors Piste » s’est révélé un espace organisé de jaillissement d’idées et d’expérimentations en termes de coopération. L’équipe a donc centré sa démarche sur la dimension communautaire de l’empowerment. Renforcer l’interface entre porteurs d’idées et de projets a constitué un levier majeur dans le dessein de transformation sociale du territoire.

Dans le cas de « Mine d’idées », le terrain est celui d’un tissu urbain de petites communes atomisées. Une « diagonale intercommunale de la pauvreté et de la précarité » traverse le cœur de ce territoire en reconversion, marqué par l’histoire minière. Le développement local est moins ici du ressort agissant d’une dynamique associative organisée comme sur les Hautes Alpes, que d’outils de développement d’initiative publique ou privé, comme en témoigne le récent plan gouvernemental pour « le renouveau du bassin minier ». Le modèle d’assistance issu de l’histoire minière a pour corollaire l’inhibition de la capacité d’initiative des habitants. Les idées des habitants se présentant comme un ensemble de ressources difficiles à mobiliser, l’accompagnement des idées s’est centré sur l’activation de la confiance et de l’estime de soi, marqueur de l’empowerment individuel. Le processus d’activation a parallèlement privilégié la mobilisation progressive d’acteurs institutionnels et économiques, favorisant l’émergence de la Fondation Territoriale des Lumières, à l’instigation du bailleur « Maisons et Cités », détenteur du patrimoine minier et convaincu de la démarche de Mine d’idées.

L’analyse met donc en exergue la nécessité d’un processus d’activation spécifique adapté aux singularités territoriales. Dans le cas d’« Hors Piste », le processus privilégie le lien direct aux habitants et la culture d’entraide et de coopération préexistante. Les formes de proximité géographique confortent les proximités organisationnelle, sociale et cognitive. Dans le cas de « Mine d’idées », les formes de proximité institutionnelle et organisée s’avèrent prépondérantes. La démarche de la FdF s’apparente à celle d’un « opérateur de ressource » territorialisé, c’est-à-dire un « instrument de construction de la relation entre acteur et ressource » (François et al., 2013). Le facteur de confiance généré par la FdF, en tant qu’opérateur de ressources peut contribuer à l’émergence de pratiques innovantes (renforcement de la coopération via Hors Piste) et/ou à des formes d’institutionnalisation des innovations sociales (création de la Fondation Territoriale des Lumières dans le Nord).

L’innovation sociale endogène au territoire se manifeste donc grâce à l’adaptation des processus aux formes possibles d’empowerment territorial, individuel et communautaire. Sous l’angle problématique de l’endogénéisation au territoire, l’étude contribue à mettre en lumière deux propriétés des processus d’innovation sociale (Klein, Laville, 2014) : l’innovation sociale territorialisée, inhérente aux milieux socioéconomiques et socioculturels facilitateurs ou entraves à de nouveaux modes d’action, dans un contexte institutionnel lui même favorable ou défavorable ; l’innovation sociale territorialisante, au travers d’expérimentations modifiant les normes relationnelles, transformant les agencements organisationnels, et donnant lieu à de nouveaux cadres d’action collective.

Questionnements en ouverture
Acteur majeur de la philanthropie en France, la FdF est conduite à explorer les formes possibles d’une philanthropie stratégique. Une des options stratégiques est de conforter des « circuits courts de démocratie » face au sentiment de délaissement territorial et social, que peut accentuer la crise sanitaire actuelle.

La finalisation et l’analyse des deux premières démarches territorialisées expérimentées dans ce programme montre tout l’intérêt des pas de côté réalisés dans cette perspective : ouverture aux idées, absence de prédéfinition de la thématique, proposition d’accompagnement sans obligation de résultat, animation volontariste de la démarche sur le territoire, ... S’ils sont des principes constants du programme, l’adaptation du mode d’action des FdFR aux spécificités du territoire constitue bien une condition centrale pour conforter l’empowerment territorial.
Prendre en compte ces spécificités territoriales, c’est apprendre à composer avec chaque culture du territoire : les modes de circulation de l’information, la capacité plus ou moins importante des habitants à prendre de l’initiative – individuelle ou collective -, les formes de proximités activées, les potentialités mais aussi les limites en terme d’empowerment individuel et communautaire … Autant de ressorts des « transformations silencieuses » (Jullien, 2009) qui marquent l’évolution sociale des territoires, faite de modifications lentes, ancrées dans l’histoire et la culture des communautés.

L’expérience d’Hors Piste et Mine d’idées illustre combien reconnaître l’existence de ressources spécifiques à chaque territoire parait fondamental. C’est, d’après l’enquête aux porteurs menée à travers l’évaluation du programme, l’apport le plus significatif de la FdF : s’adapter pour conforter une culture de l’initiative en tenant compte du milieu, de la potentialité et de l’intentionnalité des acteurs (Colletis, Pecqueur, 2018). Ce type de démarche contribue ainsi à fertiliser les ferments d’une innovation sociale territorialisée voire à conforter l’émergence d’écosystèmes territorialisées d’innovation (Sarasin, Cohendet, Simon 2017) : la résolution de problématiques territoriales peut impliquer la formation de communautés de pratiques mobilisant des ressources spécifiques que la philanthropie, en tant qu’opérateur de ressources, peut conforter. Mais les ressources activées, les formes de proximités mobilisées suffisent-elles à développer à terme l’empowerment territorial ? La méconnaissance de la philanthropie de proximité, et de ses dimensions stratégiques, par les acteurs publics locaux et les entreprises d’un territoire ne constitue-elle pas un frein à lever dans la perspective de coopérations fructueuses au service du développement territorial ?

L’action de la Fondation de France sur ces territoires est volontairement envisagée comme ponctuelle ; Celle-ci reste parfois mal identifiée par les acteurs, dont les pouvoirs publics locaux, d’autant plus qu’il s’agit d’une démarche expérimentale et de processus nouveaux. Si la reconnaissance de son soutien, financier comme extra-financier, est plébiscitée par les porteurs d’idées et de projets enquêtés comme une sorte de « label », de « facteur de confiance », la relation aux acteurs institutionnels comme aux pouvoirs publics locaux, qu’elle que soit leur posture et leur éloignement du territoire, resterait à clarifier pour amplifier la capacité d’ « opérateur de ressources » du tiers intervenant philanthropique. Si la Fondation de France a toujours pris soin de contribuer à l’intérêt général sans se substituer à la puissance publique, l’approche territoriale interroge nécessairement la nature de ces relations. Il parait opportun de les aborder au double niveau des partenariats envisagés ou générés par les projets soutenus et de celui des relations, informelles ou institutionnalisées, envisagées ou construites avec ces acteurs institutionnels, privés ou publics.

Au niveau des projets, la récurrence des co financements envisagés / obtenus (publics et privés), la contribution « opérationnelle » d’acteurs publics peuvent être appréhendés comme des outils diagnostics de la dynamique du territoire. Par acteurs publics ici, entendons l’ensemble des institutions politiques mais aussi des collèges, lycées ou organismes exécutifs d’une politique publique comme la CAF. Au niveau de la FdF, à ce stade, deux constats sont à approfondir : celui, général, qui porte sur la méconnaissance de la philanthropie par des acteurs institutionnels, élus et techniciens locaux. Lorsqu’elle existe, cette connaissance peut s’arrêter au geste financier et ignorer le caractère stratégique, et sa traduction notamment à travers la capacité d’allier gestes financiers et extra financiers. L’autre porte sur une diversité de fonctions et de modalités d’action rendues possibles par l’approche de proximité : médiation, contribution au plaidoyer relatif au projet d’un bénéficiaire, ou encore partage d’information sur les projets et les territoires, valorisation de la logique d’ouverture aux idées, co construction d’actions, … Quelles seraient les formes et les relations cohérentes avec les attributs et les fonctions possibles d’une philanthropie stratégique de territoire ?

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